Pourquoi vérifier que notre habitation répond aux normes électriques ?
S’assurer que son habitation répond à la norme électrique et qu’elle est bien sécurisée est une étape importante lorsque vous voulez acheter un bien. Les normes permettent dans un premier temps de protéger les habitants et les appareils. Lors de l’achat d’un bien, vous devez vous assurez que le logement dispose d’un niveau de sécurité suffisant sur son installation électrique. Mais mettre une habitation au respect des normes électriques peut vite devenir un coût élevé en fonction du besoin précis, il est généralement conseillé d’anticiper ce coût au moment de déterminer le montant de votre crédit.
Avoir une habitation qui respecte les normes en vigueur est aussi un confort et une qualité de vie meilleure. Par exemple, la norme électrique exige qu’un certain nombre de prises soit obligatoire dans chaque pièce d’un logement, pour pouvoir alimenter les appareils électriques qui deviennent de plus en plus fréquents.
Une autre situation intéressante est lorsque vous allez vendre une habitation. En effet, la norme électrique se fait à l’achat d’une habitation neuve, si c’est une maison qui était déjà construite, il faut effectuer une mise en sécurité. Lorsqu’une dépense en plus est à prévoir, certains acheteurs négocieront le prix et d'autres n’achèteront jamais une habitation dans laquelle des travaux sont à prévoir.
Les caractéristiques importantes de la norme électrique
Lorsque vous avez besoin d’effectuer une vérification du respect de la norme électrique d’une habitation, vous avez le choix entre la faire vous-même ou faire appel à un électricien pour plus de professionnalisme. Pour cela, commencez par vérifier si votre disjoncteur général se situe à l’intérieur de votre logement et s’il est accessible. Votre tableau électrique doit être équipé de plusieurs dispositifs différentiels résiduels, et chaque circuit électrique a besoin d’un disjoncteur modulaire.
Votre interrupteur différentiel doit être équipé d’un maximum de 8 circuits.
• Être équipé d’un seul appareil par circuit (pour le lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle, etc.)
• Être équipé d’un circuit pour les plaques de cuisson et d’un circuit pour les volets roulants
• Avoir un circuit ou plusieurs pour votre chauffage électrique
• Être équipé de plusieurs prises dans une chambre (3 au minimum)
• Être équipé de plusieurs prises dans la cuisine (3 au minimum)
• Avoir au moins une pris dans les autres pièces
• Avoir au moins 5 prises dans le séjour et lorsque que la surface de votre habitation dépasse les 28 m², avoir au maximum 7 prises
Les points clés de la norme NF C 15-100
La mise à la terre
La norme électrique exige que toutes les masses métalliques d’un bâtiment soit redirigé vers la terre en les associant à un fil de terre vert et jaune.
La borne principale de terre se retrouve soit séparée de votre tableau électrique, soit dedans.
La protection contre la foudre
Un parafoudre est un dispositif électrique modulaire qui s’installe à l’intérieur d’un tableau électrique. Le rôle de ce dispositif est de lutter contre les surtensions causées par les effets indésirables de la foudre. Quel que soit votre localisation, il est conseillé d’être équipé d’un parafoudre pour être protégé contre la foudre. Mais selon la norme NF C 15-100, dans les départements où l'orage est présent plus de 25 fois par an, le parafoudre devient un dispositif électrique obligatoire au sein de toutes les habitations.
Dans les zones AQ2 ou alimentation électrique est partiellement ou entièrement aérienne, il est obligatoire de disposer d’un dispositif de protection dans son tableau électrique. Lorsque l’alimentation électrique est enterrée, cela diminue les risques et augmente la sécurité.
La protection des circuits
La norme exige que tous les circuits électriques soient protégés contre les courts-circuits et les surintensités (1 disjoncteur par circuit et 1 circuit par disjoncteur).
Pour qu’une habitation ou un appartement respectent entièrement la norme électrique, ils doivent répondre à plusieurs règles imposées par la norme. Les règles sont les suivantes :
Circuits des lumières : Avoir au moins 2 circuits par habitation, et un maximum de 8 prises par circuit pour un disjoncteur 16 A et 12 prises pour un disjoncteur 20 A
Circuits spéciaux :
• Volets roulants : Intensité du disjoncteur doit être au maximum de 16 A et doit avoir au moins un circuit dédié.
• Lave-vaisselle, lave-linge, sèche-linge ou four : Intensité du disjoncteur doit être au maximum de 20 A et doit posséder au moins 3 circuits pour 1 appareil par circuit.
• Chauffage : Intensité maximal du disjoncteur est de 20 A et doit avoir un circuit dédié par tranche de 4500 W.
• Plaque de cuissons : Intensité du disjoncteur doit être au maximum de 32 A et doit avoir un circuit dédié.
Circuit prises de courant :
• Prises 2P + T : Pour un disjoncteur de 16 A, il doit avoir 8 prises maxi par circuit. Pour un disjoncteur de 20 A, il doit avoir 12 prises maximum par circuit.
• Cuisine : Le circuit doit compter 6 prises maximum, avec un disjoncteur de 20 A maximum.
La protection GTL et ETEL
Sur la gaine technique de logement, la manette du disjoncteur d’abonné doit avoir une hauteur minimum de 0,90 m, et ne doit pas dépasser la hauteur de 1,80 m.
Les manettes des disjoncteurs doivent être positionnées à une hauteur minimum de 0,90 m si votre coffret est sans porte, et de 0,50 m si votre coffret possède une porte.
L’espace technique de logement (l’ETEL) regroupe les systèmes de votre réseau électrique. Il contient le tableau électrique, le disjoncteur d’abonné, les départs et arrivées des réseaux de communication et des circuits électriques et le coffret de communication. L’ETEL doit faire au minimum 60 cm de largeur et 25 cm de profondeur, du sol au plafond.
La protection des personnes
La norme NF C 15-100 impose pour la sécurité des personnes, d’avoir au moins deux interrupteurs différentiels de 30 mA par habitation, et au minimum 1 de type A.
Deux types de circuits existes et se répartissent : Circuit de Type A, circuit de Type AC
• L’interrupteur différentiel de type A : il protège des circuits associés à des appareils créant des courants continus, comme les plaques de cuisson, le lave-linge et la prise de recharge d’un véhicule électrique.
• L’interrupteur différentiel de type AC : Il protège les circuits prises de courant, éclairages, mais également la plupart des installations (four, frigo, VMC etc.)
Pour le nombre de circuits, 8 circuits par interrupteur différentiel maximum.
La norme et le tableau électrique
La norme exige que votre tableau électrique possède une réserve d’emplacement, pour que votre installation puisse évoluer si besoin. En tout, il doit y avoir obligatoirement 20 % d’emplacements disponibles.
Dans un logement collectif, il doit y avoir un minimum de 6 modules.
La norme impose aussi que tous les locaux indépendants qui servent de logement et qui comprennent plusieurs pièces, doivent obligatoirement posséder leur propre dispositif de coupure d’urgence.
Les circuits des prises
Le nombre de prises 2P+T que l’on peut installer par circuit.
Pour un disjoncteur de 16 A de section 1,5 mm², vous pouvez installer jusqu’à 8 prises 2P+T.
Pour un disjoncteur de 20 A de section 2,5 mm², vous pouvez installer jusqu’à 12 prises 2P+T.
Le nombre de prises 2P+T que l’on peut mettre selon la pièce :
• Chambre : 3 prises minimum
• Cuisine : Si la cuisine est inférieure à 4 m², vous devez installer 3 prises au minimum, et si la cuisine est supérieure à 4 m², vous devez installer 6 prises minimum, alimenté par un circuit dédié, dont 4 installer en plan de travail.
Une prise pour la hotte peut être rajoutée à 1,80 m minimum du sol.
• Séjour : Si votre séjour est inférieur à 28 m², vous devez installer 1 prise par tranche de 4 m², avec un minimum de 5 prises. D’un autre côté, si votre séjour est supérieur à 28 m², vous devez installer 7 prises minimum réparties tout autour de la pièce.
• Pour les autres pièces supérieures à 4 m², vous devez installer au minimum 1 prise (sauf dans les WC).
Les prises et les circuits spécialisés
Pour tous les appareils électroménager (lave-vaisselle, lave-linge, chauffe-eau, congélateur, four électrique etc…, vous devez avoir un disjoncteur d’intensité maximum de 20 A, avec 1 circuit dédié par prise et au moins 3 circuits par habitation.
Cela est différent pour les plaques de cuisson qui nécessitent un disjoncteur d’intensité 32 A maximum, avec 1 circuit dédié par prise.
Les points importants à prendre en compte :
• Toutes les prises doivent obligatoirement être équipées de broche de terre et reliées à la terre.
• Une prise de courant est considérée comme un point d’éclairage et fait partie du circuit lumières, lorsqu’elle est commandée par un interrupteur.
• Lorsque vous construisez un bâtiment neuf, il est interdit pour les interrupteurs et les prises, d’utiliser la fixation à griffes dans les boîtes d’encastrement.
• Quel que soit l’emplacement d’une prise électrique, le décompte se fait à la prise.
Le circuit des lumières
La norme prévoit que dans une habitation, deux circuits d’éclairage minimum doivent être installés. Sauf pour les studios ou les T1, ou un seul circuit est suffisant.
Si vous avez des disjoncteurs de 10 A ou 16 A, vous avez la possibilité d’installer jusqu’à 8 points d’éclairages maximum par circuit.
Le nombre de points d’éclairage que l’on peut mettre selon la pièce :
• Chambre, cuisine, séjour : 1 point de centre équipé de DCL.
• Salle de bains : 1 point d’éclairage équipé de DCL avec obturateur IPX4 ou luminaire IPX4 recouvrant.
• Extérieur : 1 point d’éclairage au-dessus de chaque accès
• Pour les autres pièces supérieures à 4 m², il doit avoir 1 point de centre ou en applique équipé de DCL.
Les points importants à prendre en compte :
• Les boîtes des points de centre doivent être accrochées à la structure du bâtiment par une tige filetée ou un câble
• Les boîtes de raccordement des luminaires doivent être équipées d’un DCL
• Dans n'importe quelle pièce, près de chaque accès, il vous faut au moins un point d’allumage.
Le circuit des volets roulant
La norme NF C 15-100 ne demande pas grand-chose pour les volets roulants, elle exige seulement d’avoir un circuit spécialisé, adressé à l’alimentation des moteurs de volets, lorsque vous disposez de volets motorisés.
Les points importants à prendre en compte :
• Il est important de répartir les moteurs de volets roulants sur plusieurs circuits, car si tous les moteurs se retrouvent sur le même circuit, cela risque de tous les mettre en panne en cas de coupure.
• Les volets roulants doivent pouvoir être utilisés assis comme debout. Les commandes manuelles doivent être placées à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m du sol.
Le circuit du chauffage
La norme impose qu’un seul circuit doit être adressé aux appareils de chauffage, et que 1 disjoncteur doit être par tranche de puissance totale.
La norme NF C 15-100 et le réseau de communication
Premièrement, votre coffret de communication doit comprendre certains éléments obligatoires. Il doit y avoir un bandeau de brassage ou sont situés 4 socles RJ45 ainsi que Cat. 6 blindée (STP) au minimum, un dispositif de répartition des services de communication audiovisuelle, un dispositif de mise à la terre et 1 ou 2 dispositifs de terminaison intérieurs adaptés.
Au niveau de vos câblages, la câblage en étoile est obligatoire, en plus de cela, vous devez avoir au minimum un câble grade 2 TV ou un câble grade 3 TV.
Pour les prises de communication, elles doivent être installées à proximité d’une prise de courant électrique.
Le nombre minimum de prises de communication selon la pièce :
• Pour un logement T1 : 2 par logement avec 2 juxtaposées dans le séjour.
• Pour un logement T2 : 3 par logement avec 2 juxtaposées dans le séjour, ainsi que 1 dans d’autres pièces.
• Pour un logement T3 et + : 4 par logement avec 2 juxtaposées, ainsi que 2 dans d’autres pièces.
La norme et les pièces d’eau
Dans une pièce d’eau, tous les circuits doivent être protégés par un interrupteur différentiel 30 mA.
Des volumes de protection sont obligatoires, ils définissent l’installation des appareils et des circuits électriques.
Voici le différent volume définit par la norme NF C 15 - 100 :
Pour commencer nous avons le volume 0, ce volume correspond à la zone de réception de l’eau, c’est celui qui est occupé par la douche ou la baignoire.
Dans cette zone, n’importe quels appareils électriques y est interdit, cela en va de même pour l’espace qui se trouve en dessous du receveur (le volume caché).
Ensuite, nous avons le volume 1, ce volume correspond à la zone de projection d’eau. Cette zone se trouve entre le volume 0 et le plafond, avec une hauteur de 2,25 m au-dessus du receveur. L’eau est encore très présente dans cette zone, c’est pourquoi il est seulement possible d’installer un éclairage ou un interrupteur très basse tension de sécurité 12 V et avec un indice de protection IPX5. Vous pouvez aussi installer des appareillages qui sont forcément reliés à la terre.
Le volume de sécurité électrique 2 comprend les 60 cm qui se trouvent autour de la baignoire (volume 1), et couvrent sur une hauteur de 3 cm. Vous pouvez y installer différents types d’appareillages comme :
- Des prises (rasoir…)
- Des éclairages de classe II
- Un sèche-serviettes de classe II
- Un interrupteur très basse tension de sécurité 12 V
- Des appareils de chauffage de classe II
Le dernier volume se nomme le hors volume, il correspond au reste de la salle de bain. Vous pouvez y installer presque n’importe quels types d’appareils comme :
- Des interrupteurs
- Des prises
- Des appareils chauffants
- Des appareils électriques
- De l’électroménager
- Des éclairages
Il y a trois catégories d’étanchéité pour les appareils électriques qui peuvent être installés en salle de bain.
• IPX 4 : vous permet une protection contre les projections d’eau dans toutes les directions et les éclaboussures.
• IPX 5 : vous permet une protection contre les jets d’eau sous pressions allant de toute direction.
• IPX 7 : vous permet une protection contre les immersions temporaires.
Les appareils électriques qui peuvent être installés dans les salles de bain se distinguent en deux types de classe :
- Classe 1 : les appareils doivent absolument être reliés à la terre.
- Classe 2 : les appareils ne sont pas obligés d’être reliés à la terre.
Les véhicules électriques et les IRVE
Pour installer une borne de recharge dans le respect de la norme NF C 15-100, il faut :
- Un circuit électrique pour chaque prise de recharge
- Un disjoncteur de calibre adapté
- Une protection différentielle à minima de type A - 30mA
Voici un tableau qui vous aidera à déterminer le calibre du disjoncteur et de l’interrupteur différentiel à choisir en fonction de la puissance de l’IRVE à installer.
A noter : si un dispositif différentiel de 6mA est présent dans la borne de recharge, alors un interrupteur différentiel de type A peut se substituer à un type B. Toutes nos bornes de recharge de la gamme I-CON présentent cet avantage.